La publication rapide (une performance !) sur le site de l’ANESM de l’état des évaluations externes au 30 juin 2014 confirme ce qui était pressenti dans mon dernier billet, la semaine dernière : l’avancée de ces évaluations externes a fortement accéléré au 1er semestre 2014.
L’hypothèse 1 que je présentais le 12 juillet 2014, celle du maintien d’une lente progression (ce qui voudrait dire que, au 3 janvier 2015, un tiers seulement des 24 512 établissements et services sociaux et médico-sociaux – les ESSMS - concernés auraient réalisé leur évaluation externe), cette hypothèse donc est évitée, c’est maintenant sûr.
L’hypothèse 2 de mon schéma du 12 juillet, celle d’une accélération réaliste (55 % des 24 512 ESSMS concernés auraient réalisé leur évaluation externe avant le 3 janvier 2015), cette hypothèse est sûre d’être acquise. Nous sommes au 30 juin 2014 : l’évaluation externe est engagée dans 54 % des ESSMS, terminée pour 32,10 %), il est sûr que le chiffre de 55 % sera atteint.
Reste l’hypothèse 3, une nouvelle accélération au 2ème semestre 2014, faisant atteindre le chiffre de 75 à 80 % d’évaluations externes dans les temps (avant le 3 janvier 2015), parmi les 24 512 ESSMS concernées. Elle est loin d’être acquise, elle ne peut être totalement écartée (il existe encore de nombreux contrats en cours de signature : c’est l’écho qui remonte de chez mes confrères). Personne n’y croit… mais ne soyons pas trop pessimistes. Je rappelle mes pronostics :
- sur le plan des chiffres : une réalité finale entre scénario réaliste et scénario miraculeux, avec 65 % des évaluations externes pour les 24 512 ESSMS concernés réalisées avant le 3 janvier 2015. Je crois à cette réalité, montrant une avancée sérieuse sans qu’il soit possible de pavoiser, permettant de mettre une pression sur les 35 % restant dans le cours de l’année 2015,
- sur le plan qualitatif : une faible partie des évaluations permettant aux pouvoirs publics d’avoir une image détaillée des pratiques dans les établissements et services, une bonne moitié des évaluations présentant en effet des contenus insuffisants, ou bien trop normés, ou encore bien trop orientés autour de la conformité à des procédures, et parmi cette moitié, une grande part présentant également des appréciations pifométriques sans appui sur des constats sérieux.
Daniel GACOIN
Bonjour à tous (et merci pour ce blog toujours aussi intéressant)!
Le scénario 3 (miraculeux) est donc atteint pour l'ANESM qui se félicite dans son dernier communiqué de presse.
Je crois qu'il leur reste à chiffrer le coût des "copier-collers" entre les rapports des différents établissements.
L'objectif était louable. Néanmoins dépenser 100 millions d'euros (à la louche)d'argent public pour des rapports identiques entre établissements faits à un rythme accéléré au dernier semestre..., cela doit nous interroger.
Bien à vous.
Rédigé par : Laurent Oulès | 05 février 2015 à 13:02