Livres Daniel Gacoin

  • PLATEFORMES DE SERVICES EN ACTION SOCIALE ET MÉDICO-SOCIALE - ENJEUX, STRATÉGIES, REPÈRES JURIDIQUES

    INTRODUCTION
    CHAPITRE 1 - LES CONTEXTES
    CHAPITRE 2 - LES DÉFINITIONS
    CHAPITRE 3 - PROLONGEMENTS JURIDIQUES GÉNÉRAUX ET COMMUNS
    CHAPITRE 4 - STRUCTURATION DES PLATEFORMES-GUICHETS
  • • Maîtriser sa gestion du temps de direction

    Bien gérer votre temps de direction est devenu un vrai sujet de tension, votre fonction vous rendant proche des équipes et des usagers, mais aussi engagé dans des chantiers stratégiques (évaluation, projet…) et des transformations d’organisation.
  • • Manuel de direction en action sociale et médico-sociale
    NOUVELLE EDITION 2019
    Ouvrage collectif
    Daniel Gacoin a écrit le chapitre intitulé : "Formes organisationnelles nouvelles, transformation des modes de direction : une histoire de poule et d'oeuf…".
    En savoir plus
  • • Guide de l'évaluation en action sociale et médico-sociale

    Sortie le 26 mai 2010
    100 fiches détaillées abordent toutes les facettes du sujet avec la volonté de :
    • resituer le cadre de l’évaluation sociale et médico- sociale ;
    • ouvrir la vision des démarches possibles pour orienter les pratiques ;
    • donner des repères en acceptant la dimension plurielle du thème et des thèses proposées ;
    • donner des définitions et des outils en restant centré sur un devoir éthique.
  • • Communiquer dans les organisations sociales et médico-sociales

    Partie 1 : Mutations et enjeux
    Partie 2 : La communication comme solution ?
    Partie 3 : La communication avec l'usager, stratégies et méthodes
    Partie 4 : La communication interne, stratégies et méthodes
    Partie 5 : La communication externe, stratégies et méthodes
  • • Conduire des projets en action sociale (2010 : deuxième édition)

    Partie 1 : Comprendre la place nouvelles des projets
    Partie 2 : Innover en action sociale (à lire notamment les 5 histoires en forme de fables appelées "Histoires comme ça")
    Partie 3 : Penser projet : des savoirs au positionnement
    Partie 4 : Construire une stratégie
    Partie 5 : Mobiliser et impliquer
    Partie 6 : Communiquer et négocier
    Partie 7 : Conduire les projets stratégiques
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05 mai 2013

Commentaires

 Jeanne CAPODANO, juriste spécialisée

bonjour Monsieur GARCON

étant juriste spécialisée et travaillant depuis 20 ans sur le sujet du secret professionnel en travail social et médico-social, je me permets d'apporter quelques précisions à votre article:


- le "secret partagé n"existe pas en droit, selon le respect du principe "si c'est secret, ce n'est pas partagé";

- deux professionnels tenus au secret ne sont pas autorisés à partager une information de façon systématique et aucun texte ne le prévoit;

par ailleurs il y a de la jurisprudence ayant condamné deux assistantes sociales à des sanctions pénales pour non respect de l'article 226-13 du code pénal, pour transmissions d'informations de l'une à l'autre concernant un diagnostic médical; donc attention au mythe erroné de croire que : "deux professionnels tenus au secret d'après l'article 226-13 du CP peuvent partager des informations dans le cadre du secret partage"
c'est ce qu'on évoqué les 2 AS condamnées , cette défense n'a pas fonctionné: elles ont été condamnées quand meme pour non respect du secret professionnel


3. La Circulaire Santé Justice de 1996 que vous évoquez ne concerne pas que les professionnels médicaux mais le partage d'informations entre professionnels médicaux et professionnels sociaux;
or elle pose probleme en droit, car elle est en contradiction avec le droit pénal

une circulaire qui est en contradiction avec le droit pénal ne peut prévaloir sur le droit pénal, selon le principe de la hiérarchie des normes; un tribunal pénal n'est donc pas tenu de l'appliquer

- attention à votre suggestion de solution concernant les établissements médico-sociaux (IME, CAT,...)gérés en réseau par un même gestionnaire;
certains de ces réseaux comprennent même des cliniques privées et centre de soins médicaux; selon votre analyse
ils pourraient croire que le terme "interne" signifie tous les établissements du réseau ;
j'ai déjà eu le cas, la direction d'un établissement de ce type a interprété de manière erronée une recommandation de l'ANESM (qui n'est pas du droit, mais un commentaire/analyse/recommandation de pratique à partir du droit existant) et en a déduit de manière erronée, en prenant une phrase de la recommandation hors contexte, que des médecins d'un hopital géré par eux peuvent partager des informations médicales librement et généralement avec des travailleurs sociaux comme des éducateurs spécialisés en IME (ils ont aussi affirmé que les éducateurs spécialisés sont tenus au secret d'après le code pénal: FAUX)

- dans les établissements médico-sociaux, il n'y a pas toujours de médecin qui gère la coordination médicale et qui peut faire le lien avec un médecin extérieur pour récevoir des informations (sachant que selon la
loi de 2002 sur le droit des malades, deux médecins sont effectivement autorisés à partager des informations , sous certaines conditions)

- dans des centres de vacances pour adultes ou enfants porteurs de handicap (type colonie de vacances) il n'y a pas de médecin pour faire le lien et réceptionner des informations non plus

- je suis d'accord sur votre analyse sur le fait qu'il faut raisonner au cas par cas et donner les informations necessaires pour la prise en charge des personnes concernées et leur sécurité,
mais attention à qui est donnée cette information, comment et jusqu'ou; il faudra prouver le cas échéant, devant un tribunal correctionnel , pourquoi on a donné telle ou telle information à telle personne ;

- et enfin, il faut éviter de donner les diagnostics médicaux et essayer plutot de travailler avec les interlocuteurs autour des conséquences sur la vie quotidienne et des consignes de sécurité et de prévention;
notamment si la condition médicale présente un risque vital
nb:

donc ne pas se contenter de donner un diagnostic, car un diagnostic n'évoquera rien de concret pour quelqu'un de non formé
ex: enfant epyleptique: expliquer les risques et les moyens de prévention , et donner le protocole médical d'urgence en détails par ecrit , signé par les parents et le médecin traitant

- parallèkement, il faut savoir qu'en cas d'accident ou probleme médical grave, l'enfant n'est pas pris en charge correctement en cas d'urgence, et qu'il y a des conséquences graves, il peut y avoir à l'inverse condamnation des professionnels concernés par l'accueil pour non assistance à personne en péril, voire condamnation pour coups et blessures involontaires ou homicide involontaire, cad non seulement les professionnels de l'IME d'origine mais aussi des personnels de la colonie de vacances , ceci pour négligence (ex; défaut de surveillance/non anticipation des cas médicaux graves et non communication d'nformations vitales/non anticipation a l'aide d'un protocole médical adapté à l'enfant)

- donc la conclusion est qu'il faut user de bon sens et adapter la solution à chaque cas

- et toutes les précautions prises n'éviteront pas, le cas échéant, de devoir justifier ses actes devant un tribunal

en espérant avoir éclairé le sujet

bien cordialement

Maillot

Bonjour,

Je travaille dans un établissement de santé et un médecin atteste que le secret médical de part son importance annule le secret professionnel de l'assistant de service social dans l'accompagnement du patient. Que pouvez vous me dire la dessus?
Vous remerciant par avance,

Maillot

un autre commentaire,

Ce même médecin estime que le travailleur social doit donner toutes les informations concernant le patient: revenus, problème personnel... et que le travailleur social n'est pas habiliter à faire le tri dans les informations à partager, ce qui renvoi a fait que le secret médical annule les autres secrets professionnels.
Merci de votre éclairage sur ce point.
LM

f.legeas

Argumentaire adressé à une direction de MAS par une mère non tutrice (moi) à propos du secret partagé global et imposé dans l'avenant au contrat de séjour:


" UNE REMARQUE / UN DESACCORD/ UNE SUGGESTION CONSENSUELLE"

Est affirmé le partage des informations (para) médicales entre les membres de l'équipe pluridisciplinaire, avec en sus référence à la loi de 2002
1- Qu'a à faire ici la loi de 2002 ? ( ce n'est du reste pas spécifié)… à la rigueur, le décret de mars 2009 en ce qu'il rappelle fortement la nécessité de cohérence globale et continuité des prises en charge...
(NB : la loi de 2007 , un temps citée, n'a rien à y voir non plus : elle concerne les cas de signalement des mineurs!)
2- « le secret partagé «  n'est pas fondé en droit ! Le conseil de l'ordre des médecins est réservé et ne l'envisage que limité et encadré . Pratiqué en structure hospitalière, il ne concerne QUE :
- médicaux/para-médicaux
- sur le strict problème médical traité au moment x
- ET SUPPOSE TOUJOURS L'ACCORD DE L'INTERESSE ( et/ou son représentant légal).
- CET ACCORD PEUT A TOUT MOMENT ETRE RETIRE, SANS AVOIR A LE JUSTIFIER.
- cette façon de globaliser et rendre impératif ne tiendrait pas en cas de refus d'une famille ! Un médecin pourrait d'ailleurs tout aussi bien estimer être tenu au secret médical et ne pas souhaiter « partager » automatiquement ...reste enfin cette terminologie « équipe » = qui ? A quel titre ? …
Ce partage, je suis d'accord, est souvent une nécessité en MAS. Pour autant, le strict respect des textes me semble tout aussi nécessaire, en particulier eu égard à la vulnérabilité de la population concernée.
SOLUTION SIMPLE : FAIRE COMME POUR LE DROIT A L'IMAGE : «  j'autorise.../n'autorise pas.../ je suis informé que je peux... »
AU TOTAL
Votre formulation telle qu'elle est – et visant à régler le problème « de facto », si ce n'est « manu militari » - pourrait en fait le compliquer à l'encontre du but visé.
Je me permets ainsi de noter que s'agissant d'un domaine ayant trait au privé, l'autorisation du seul tuteur peut ne pas suffire : par exemple, comment un gérant de tutelle pourrait-il s'arroger le droit de vous autoriser à connaître des données impliquant des membres de la famille et confiées sous le sceau du secret médical (voire , selon la terminologie « devinées »)?...
Alors même que la CNIL veille de près sur les modalités de constitution de fichiers et sur celles de préservation de la confidentialité des données ( cf dossiers informatisés), imposer le « partage » de façon floue me semble paradoxal.
Rappeler, à juste titre, ( RGT de fonctionnement et contrat de séjour initial) qu'un Document individuel de prise en charge, applicable tel quel, se substituera au contrat non signé, ne fait pas pour autant disparaître le problème.
Personnellement, je veux bien donner mon accord la plupart du temps, mais pas sur tout ni toujours : en tout cas pas sous forme d'un blanc-seing imposé."

... difficile de le faire entendre! D'autant quand en sus s'y mêle la référence "personnelle" ( " les parents savent bien que je..." : Non! une fonction ne peut se confondre avec une personne. ...je n'aggraverai pas mon cas en qualifiant de termes idoines un fonctionnement basé sur des liens personnels , de nature socialement hiérarchique.
Merci de prendre en compte cet angle de vue : celui d'usagers et/ou de proches. On touche ici - en réalité- à un sujet largement occulté: celui des relations entre les établissements, les proches ( qui ne sauraient se confondre avec le seul responsable légal)et l'usager lui-même. Pour des raisons largement compréhensibles, les établissement souhaitent se doter d'une maîtrise d'un certain nombre de démarches ou décisions.Jusqu'où , néanmoins, ne pas aller? ... Ce pourrait être un thème de réflexion éthique ..tout autant que juridique ou "pratico-pratique"


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