J’éprouve pour cette fin d’année, l’envie de faire un retour en arrière et un bilan après des mois agités pour le secteur social et médico-social voyant des réformes s’ajouter aux réformes, dans un cadre plus global qui n’est guère réjouissant. Plutôt qu’un bilan détaillé, je vous propose de prendre connaissance d’un billet paru dans le blog de Pierre de Charentenay, rédacteur en chef de la revue Études, revue dont j’ai déjà parlé ici (voir mon billet de juin 2009).
Vous pourrez retrouver ce texte en
cliquant sur le lien suivant pour aller directement sur son blog, toujours très
intéressant.
Étrange
image que celle-là où se reflètent des constructions à peine terminées. Deux
mondes opposés, l'un troublé et tremblant, l'autre conquérant et sûr de lui.
Image du monde économique. Étrange année que celle-là, avec une fin de crise
pour les banques et une crise continue pour les chômeurs qui sont de plus en
plus nombreux. C'est l'année du divorce entre le peuple et ses élites.
Beaucoup
ont une vie cassée, instable, fragilisée à l'extrême pendant qu'un petit nombre
se sent sûr de lui et puissant. Les faux débats sur l'identité nationale
n'arrivent pas à distraire de ce divorce et des difficultés économiques de la
France, en faillite comme disait le Premier ministre. Et nous vivons toujours
au-dessus de nos moyens, creusant le trou de la dette nationale pour les
générations qui nous suivent. 2009 ne fut pas une année glorieuse, mais une
année de dérapage.
L'année
2009 restera pourtant dans les annales pour la qualité du débat de bioéthique
qui s'est déroulé dans toute la France, avec un grand succès et un grand
intérêt. Allez, tout n'est donc pas totalement noir.
Pierre de CHARENTENAY »
Pour
compléter ce billet d’opinion dans lequel je me retrouve parfaitement, je
rappelle que l’INSEE vient de publier les chiffres de la dette de la France à
la fin du 3ème trimestre 2009…
>
Elle a atteint un nouveau pic de 1.457,4 milliards d'euros, soit une hausse de 1,9 point en un trimestre, et un montant total équivalent à 75,8 % du
PIB.
> Le pire n’est
cependant pas atteint puisque le Gouvernement a prévu dans la loi de finances
2010, que cette dette correspondrait à 84,0% en 2010, à 88% en 2011, à 90% en
2012 et à 91% en 2013 (sans prise en compte du grand emprunt en 2010 pour les
investissements de croissance),
> Le Gouvernement
parlant abondamment du dérapage de la gestion des collectivités locales
(sous-entendu à cause de ses gestionnaires, venant majoritairement de
l’opposition), il est intéressant de noter que, dans cette dette de la France, celle de
l’État s’élève à 1.158,8 milliards d’euros, celle des collectivités locales à 141,6
milliards d’euros, et celle des administrations de sécurité sociale à 47,6
milliards d’euros.
> Si donc l’année 2009
restera une année de dérapage, espérons que 2010 sera une année de justesse et
de justice dans la gestion des finances publiques, dans le respect des
priorités sociales qui devraient s’imposer à tous.
Daniel GACOIN
Commentaires