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Vient de paraitre aux Éditions Bayard un petit livre, « Pourquoi je suis devenu juge pour enfants ? », de Jean-Pïerre Rosenczveig, président du Tribunal pour enfant de Bobigny, bien connu sur un plan médiatique : depuis des années, il fait figure de représentant des juges attachés à la mission éducative auprès des jeunes délinquants, agaçant particulièrement les tenants d’approches plus sécuritaires, passant même pour être une des cibles de notre actuel Président de la République.
Inscrit dans une mouvance militante (Syndicat de la Magistrature) dès les années 1970-1980, il a acquis sa notoriété par un parcours en cabinet ministériel, la conduite d’organismes (Institut de la Famille, Association Nationale des Communautés Éducatives), puis la défense affirmée du lien entre approche juridique, citoyenne ou socio-éducative, parfois avec des dérives (celle de la mouvance du Journal des Droits des Jeunes). Je l’ai rencontré dès les années 70-80, et je suis intervenu en colloque avec lui, aimant sa faconde et son autorité, déplorant parfois des improvisations faciles.
Son petit livre, sans prétention, apporte un éclairage original sur la personne, certes autocentrée, mais attachante. Plein d’anecdotes, drôles parfois, il détaille de manière vivante un parcours, une pratique, avec des outrances et des failles parfois, mais dans une relative cohérence. On y retrouve l’homme tel qu’il est, un brin d’humour, des positions fortes, un réel humanisme, une personnalité,…
PS 1 : pour ceux qui sont intéressés, il est toujours possible de lire « Rosen » (tel qu’on le surnomme dans le monde éducatif) sur son site ou son blog. Surtout ne me demandez pas comment il fait pour avoir le temps d’écrire tout cela !
En prime, voici la caricature qu'il y fait paraître sur lui-même...
PS 2 : pour une réflexion plus sérieuse sur la situation des juges pour enfants, je vous propose de lire l'article récent paru sur le Site de La Vie des Idées.
Juste une question: de quelle dérive parlez vous lorsque vous évoquez le JDJ?
Très cordialement
jean marie vauchez
Rédigé par : jean marie vauchez | 02 mai 2009 à 12:04
Bonjour Monsieur Vauchez,
Je comprends que vous posiez cette question. A mon avis, mais également pour un certain nombre de professionnels ou de directeurs rencontrés, 2 dérives sont possibles :
- l'examen juridique des situations éducatives et ainsi la participation, paradoxale, à un processus de judiciarisation,
- la tentation de mettre en avant une défense des droits, pas toujours équilibrée par une affirmation des obligations (des professionnels regrettent même un soutien unilatéral, par quelques auteurs influents du JDJ, de certains jeunes ou parents, à l'égard de situations contraignantes posées par les institutions. Vous comprendrez que je ne cite pas de noms).
Pour autant, je ne veux pas, quand je parle de dérives, oublier les apports majeurs, utiles, importants du JDJ.
Bien cordialement et à très bientôt
Daniel GACOIN
PS : je ferais bien un petit billet sur la filiation ANEJI / ONES. Qu'en pensez-vous ? Nous pourrions le faire à 2 voix. je vous propose que l'on traite de cela par mail ([email protected])
Rédigé par : Daniel Gacoin en réponse aux questions de J-M. Vauchez | 02 mai 2009 à 15:00
Merci pour cette "critique" positive que j'ai installée sur mon blog et sur mon site.
Cordialement
JP Rosenczveig
Rédigé par : JP Rosenczveig | 14 mai 2009 à 23:39