.
L’Agence Nationale de l’Évaluation Sociale et Médico-sociale (ANESM) vient de lancer la procédure d’habilitation des organismes (ou personnes physiques) qui pourront effectuer les évaluations externes des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Il était temps : le décret officiel prévoyant cette procédure datait de mai 2007 (voir mes billets de ce blog à cette époque) !
- Depuis cette date, les candidats avaient déclaré leur pré-candidature auprès de l’ANESM. Leur nombre a vite dépassé les 200, pour atteindre aujourd’hui près de 300. Pour mémoire, l’évaluateur externe est censé, pour être habilité, avoir : 1. Une expérience professionnelle dans le champ social ou médico-social. 2. Une formation aux méthodes évaluatives (par analyse multidimensionnelle avec divers supports), 3. Des connaissances actualisées en action sociale (notamment sur les recommandations de bonnes pratiques professionnelles).
- Depuis le 10 avril 2009, ces candidats ont reçu un dossier de candidature plus complet, en 2 volets essentiels : une partie administrative (coordonnées, CA, nombre de salariés, références de clients), et une partie sous forme d’un engagement solennel (respect de règles d’intégrité, d’objectivité, de confidentialité, de compétence… et respect du cahier des charges de l’évaluation).
- Pendant les mois d’avril et de mai, l’instruction des dossiers permettra la publication d’une première liste officielle d’évaluateurs habilités. Cette publication sera faite fin juin 2009.
Le champ sera donc particulièrement ouvert : une procédure essentiellement administrative, sans sélection spécifique ni exigeante, des organismes non encore candidats pouvant encore se présenter, même s’ils ne seront pas examinés en priorité. On pourra s’en réjouir, pour ma part je déplore fortement l’absence de sélection effective, favorisant uniquement le développement d'un marché, régulé à long terme.
Daniel GACOIN
PS : J'en profite néanmoins pour rappeler que seule l’ANESM a le pouvoir de délivrer une habilitation. Tout organisme qui prétendrait agréer des évaluateurs se trouverait ainsi en décalage avec la légalité, je le réaffirme malgré les menaces que j’ai reçues par certain (eh ! oui ! ce blog, pourtant dédié au débat d’idées, peut agacer !).
bonjour, des menaces ? eh bé la deliquescence du social est encore pire que je ne le pensais.
L'evaluation est a mon sens un devoir en ce sens que nous (je) suis payé par des deniers publics et que tout citoyen a le droit de savoir ce qu'il advient de ses impots et d'autre part ca force a se regarder pedaler ce qui est la moindre des choses dans nos boulots mais qui en realité ne parait pas si evident a tous.
Le seul probleme c'est qu'on a l'evaluation interne on se juge nous meme c'est cool ,externe par un evaluateur qui va nous poser des questions a nous encore cool mais ou est l'evaluation par les usagers je dirais meme clients car dans le foyer de vie ou j'exerce ils participent financierement.
Le conseil de la vie sociale ? Bizarement on y entend bcp les parents et les educs.
Ou alors ?
La question reste posée , peut etre dans 20 ans quand la loi 2002 aura bercé une nouvelle generation cela sera t'il a l'ordre du jour mais j'ai tjrs ete impatient alors .......
La place du citoyen handicapé mental est loin d'etre encore clarifiée et j'ai bien peur que le chemin soit encore long
cordialement
Rédigé par : gilles | 11 juin 2009 à 09:46